Dell a fait preuve d’innovation en utilisant pour ses emballages des matériaux naturels comme le bambou et les champignons. C’est désormais à la paille de blé de faire évoluer le domaine des matériaux durables. La paille de blé, c’est-à-dire les tiges jetées une fois les grains de blé récoltés, est la plupart du temps considérée comme un déchet. Dans certains pays, comme la Chine, elle est brûlée par les paysans, ce qui contribue à la pollution atmosphérique et constitue un danger pour la santé publique. Cependant, une nouvelle initiative permet de recycler cette paille dans les boîtes que Dell fabrique en Chine pour expédier ses produits. La paille de blé est réduite en bouillie au moyen d’enzymes selon un procédé comparable à celui utilisé par le système digestif bovin. Ce procédé utilise environ 40 % d’énergie et près de 90 % d’eau en moins que la réduction en pâte chimique traditionnelle. | |
Il en résulte un matériau qui est ensuite mélangé à d’autres fibres, principalement issues du papier recyclé, puis moulé pour former des boîtes. Pour commencer, environ 15 % du matériau de la boîte sera composé de paille de blé, une proportion destinée à augmenter à mesure que le programme évoluera. Les boîtes auront l’aspect et les performances d’une boîte en carton ordinaire et seront recyclables une fois arrivées en fin de vie. À l’instar du bambou, le blé pousse rapidement, ce qui en fait un matériau renouvelable facilement disponible. Pour le lancement initial du produit, un maximum de 200 tonnes de paille de blé sera utilisé par an, permettant ainsi une réduction des émissions de CO2 estimée à 180 tonnes par an (ce qui équivaut au carbone absorbé par environ 150 acres de forêt). Le programme de paille de blé s’inscrit dans un objectif plus large visant la mise en place d’un flux d’emballage zéro déchet d’ici 2020. Pour y parvenir, Dell devra :
Dell a été la première entreprise technologique à utiliser des rembourrages en bambou pour remplacer la mousse dans ses expéditions de produits légers comme les ordinateurs portables. Ce matériau rapidement renouvelable est léger, solide et pousse à la vitesse de 1" par heure. L’entreprise utilise également les champignons comme alternative organique à la mousse pour des produits plus lourds comme les serveurs. Ces deux matériaux sont soit recyclables, soit compostables. |