À quoi ressemble la voiture de demain ?
S’il est impossible de prédire les contours exacts du véhicule du futur, qu’il soit proche ou lointain, il est néanmoins raisonnable de miser sur son autonomie, caractéristique essentielle qui permettrait d’améliorer fortement la sécurité de nos routes. Se débarrasser de l’erreur humaine représenterait ainsi 90 % d’accidents évités et 2 000 vies sauvées chaque année. Mais encore faut-il définir ce que l’on entend par voiture autonome. La classification SAE International nous en donne un aperçu : les véhicules employant des technologies de niveau 5, sur une échelle de 0 à 5, et pouvant se passer de volant, sont désignés comme « autonomes ». En résumé, dans cette configuration, les clés de la voiture sont entre les mains d’une intelligence artificielle (IA) totalement consciente de son environnement. Aujourd’hui, seuls les véhicules de niveau 3, dotés de la capacité de voir leur environnement dans certaines conditions, sont actuellement en circulation.
La voiture autonome et ses technologies de pointe
Pour lever le mystère de la voiture autonome et dépasser les récits de science-fiction, il convient de se pencher de plus près sur les trois principales catégories de technologies qui la constituent. Comme tout conducteur, le véhicule autonome possède un cerveau, c’est-à-dire un logiciel auquel on a appris à conduire. Cette intelligence artificielle, à laquelle l’ensemble des possibilités de configurations de routes et de situations ont été enseignées, doit fournir des réponses adaptées à chaque instant de conduite. Et l’IA doit pour cela pouvoir réaliser plusieurs millions de kilomètres par an.
Deuxième technologie indispensable au véhicule autonome : les capteurs, radars, sonars, et lidars, véritables yeux omniscients et multidirectionnels capables de repérer les obstacles qui surviennent en chemin. Une technologie connectée qui permet également au véhicule de communiquer avec tout (en anglais, Vehicle-to-Everything, V2X), dont les piétons et les infrastructures, mais surtout avec les autres véhicules (Vehicle-to-Vehicle, V2V), qu’ils se situent à 300 mètres ou à 50 kilomètres. Cet aspect technique permet de bénéficier sur la route d’informations en temps réel et présente donc de nombreux avantages. La communication intervéhicules, via Wi-Fi ou 5G, concourt par exemple à une meilleure gestion du trafic, la décélération d’un véhicule informant les autres d’un ralentissement permettant de provoquer un mouvement global susceptible de résorber l’embouteillage. D’autres bénéfices reposant sur la technologie des capteurs sont également à prendre en compte, à commencer par la réduction des facteurs accidentogènes et la limitation des aléas liés à la conduite, ou encore l’aide à la recherche de places de parking libres.
Enfin, dernière technologie essentielle embarquée dans les véhicules autonomes : la gestion des données cartographiques. Sans carte fiable et précise, la voiture ne sera pas en mesure de choisir l’itinéraire adéquat et remplissant les critères d’horaire et de vitesse que son passager lui a indiqué.
D’importants défis à relever pour le véhicule autonome
Pour accélérer son développement, la voiture autonome doit encore sortir gagnante de plusieurs défis. Elle est en effet confrontée en premier lieu à un obstacle logistique lié à la qualité des routes : des voies plus lisses, et, selon les experts, à même d’assurer une séparation entre les véhicules manuels et autonomes, seraient requises. La croissance des véhicules autonomes est d’autre part freinée par une législation restrictive qui ne permet pas des tests et une évaluation dans des conditions réelles. Mais le plus grand obstacle auquel ces véhicules sont confrontés relève de l’opinion publique et de sa capacité à pencher en leur faveur. Seuls 25 à 30 % des Français accepteraient d’être conduits par un robot, contre 80 % des Indiens, Chinois, et Japonais. Un frein qui pourrait être contourné en expliquant concrètement le fonctionnement des voitures autonomes et en rassurant les Européens sur les facultés de se prémunir des cyberattaques dirigées à l’encontre de ces véhicules. Un changement d’opinion qui va à l’évidence de pair avec le basculement de la responsabilité assurantielle vers les constructeurs, développeurs, et gestionnaires de flottes automobiles.
Les technologies sont prêtes à façonner la mobilité de demain avec la promesse d’une sécurité accrue, d’une meilleure gestion de la circulation, ou d’économies de temps et d’énergie. Mais, pour l’individu, les véhicules autonomes pourraient représenter bien plus que cela. Un temps de conduite transformé en temps de loisir, de repos, ou d’apprentissage. Ou encore, des zones désertées revitalisées par le télétravail et par des trajets à la carte abrogeant la distance entre un lieu de vie mal desservi par les transports en commun et un lieu de travail géographiquement éloigné.
L’insight de Dell Technologies
Véhicules autonomes : Dell prend en charge l’ensemble de la chaîne de gestion de la donnée
– Yann François, Senior Account System Engineer, Dell Technologies
Dell est en mesure d’intervenir sur l’ensemble des étapes du traitement de données lié aux véhicules autonomes : de l’acquisition à l’entraînement, jusqu’à leur mise en place dans l’electric control unit (ECU) et leur archivage. Grâce à l’écosystème Dell Autonomous Drive, nous fournissons aux acteurs du secteur une série d’outils capable de prendre en charge la gestion de bout en bout de la chaîne de données, de la conception à la production. Conçue dès l’origine pour être ouverte, cette infrastructure est évolutive et permet de s’adapter rapidement à son marché. La solution déployée par Dell est de plus Edge-to-Core-to-Cloud, ce qui permet davantage de flexibilité, notamment pour construire et faire évoluer les Data Lakes. Via Pravega, les clients de Dell bénéficient en outre des avantages d’une plateforme logicielle de stockage et d’analyse de données en continu et en temps réel. Quant à la partie hardware, avec PowerScale nous proposons une architecture d’infrastructure de type scale-out, à même d’évoluer et de gérer les données d’un véhicule durant des décennies. On peut noter par ailleurs qu’environ 70 % des données des capteurs ADAS/AD fonctionnent déjà au travers de cette solution. Pour nos chaînes applicatives et matériel, nous offrons d’autre part un support international constitué de partenaires, de services, et d’équipes disponibles 24h/24 et 7j/7.
Afin de répondre au mieux aux enjeux de cybersécurité, Dell a adopté une approche « zero trust » appliquée aux communications Edge, ce qui inclut la vérification de chaque réseau, système, utilisateur ou dispositif, à l’intérieur ou à l’extérieur de l’écosystème. Au-delà de Dell Autonomous Drive, nous nous assurons également de la sécurisation, en amont du système d’exploitation, de notre processus de fabrication de l’environnement hardware, jusqu’à sa livraison. Par le biais d’outils de cyber-résilience, Dell aide enfin ses clients à réduire l’impact des cyber-attaques et à reprendre rapidement leurs opérations.