Data Domain : Guide des pratiques d’excellence relatives aux bibliothèques de bandes virtuelles (VTL)

Guide des pratiques d’excellence relatives à VTL

OBJECTIF

Ce document fournit des recommandations sur les pratiques d’excellence pour garantir des performances optimales de la bibliothèque Data Domain Virtual Tape Library (VTL) dans les environnements de sauvegarde, ainsi que pour faciliter la prise en charge et la maintenance du produit.

S’APPLIQUE À

• Tous les systèmes Data Domain
• Toutes les versions logicielles prenant en charge la bibliothèque VTL
• Protocole VTL
• Application de sauvegarde tierce telle que NetWorker, TeraSAM, etc.

SOLUTION

1. Consignes de base pour éviter de mauvaises performances :
   1. Il est essentiel de vous assurer qu’un qualificateur VTL a été effectué pour votre installation et que son bon fonctionnement a été vérifié. L’utilisation d’adaptateurs hôtes, de pilotes, etc. non pris en charge est une source de problèmes courants.
   2. Essayez de maintenir le système Data Domain à moins de 85 % de sa capacité. Le nettoyage du système de fichiers et d’autres opérations sont plus rapides et plus efficaces lorsque le système dispose de suffisamment de disques disponibles pour effectuer ces tâches importantes.
   3. Essayez de planifier un nettoyage du système de fichiers (également appelé Garbage Collection) pour que cette opération soit déclenchée au moment où les sauvegardes actives ne sont pas en cours d’exécution.
   4. La planification par défaut du nettoyage du système de fichiers est suffisante dans la plupart des environnements. Consultez le document « Planification du nettoyage sur un système Data Domain : Pratiques d’excellence 12089 » pour mieux comprendre ce processus. Si vous pensez toujours qu’il y a une bonne raison de modifier la planification par défaut pour effectuer un nettoyage du système de fichiers plus fréquent, contactez le support Data Domain pour en discuter.
   5. Ne planifiez pas la réplication en même temps que votre fenêtre de sauvegarde VTL active. Ces deux processus nécessitent des ressources considérables et s’exécutent plus rapidement s’ils sont exécutés séparément plutôt que simultanément.
   6. N’utilisez jamais le chiffrement, le multiplexage, la précompression ou la déduplication côté client à partir de l’application de sauvegarde cliente (c’est-à-dire NetWorker ou TeraSAM), car ces mécanismes réduisent considérablement le facteur de compression obtenu sur le système Data Domain. Effectuez ces activités sur le système Data Domain uniquement. Étant donné que certaines applications de sauvegarde activent ces fonctionnalités par défaut (en d’autres termes, HP Data Protector active par défaut la multiplexation), vérifiez que toutes ces fonctionnalités sont désactivées pour votre application.
   7. Même si le système Data Domain peut offrir des limites plus élevées dans les options de configuration (nombre de flux, régulation, réplication, etc.), l’utilisation de configurations plus modérées offre souvent les meilleures performances globales. 
   8. Veillez à lire et comprendre toutes les alertes du système Data Domain. Si vous ne comprenez pas une alerte, appelez le support pour obtenir des éclaircissements.
   9. N’utilisez pas le pool par défaut pour tout. Créez au moins un autre pool et créez toutes les bandes dans les pools que vous avez créés. Si vous utilisez la réplication (ou êtes susceptible de l’utiliser à l’avenir), il est important de créer et d’utiliser entre 5 et 10 contextes de réplication (c’est-à-dire un pool VTL) pour améliorer les performances.
   10. Assurez-vous que vos composants spécifiques sont compatibles avec la VTL.

2. Composants VTL

   1. Initiateurs :
      1. L’initiateur FC doit être dédié uniquement aux appareils Data Domain VTL.
      2. Seuls les initiateurs qui doivent communiquer avec un ensemble particulier de ports VTL cibles sur un système Data Domain doivent être zonés avec ce système Data Domain.
      3. Créez un alias utile pour chaque initiateur que vous allez zoner et connecter au système Data Domain, en incluant de préférence le nom d’hôte et le port dans le nom d’alias. 
      4. N’utilisez qu’un zonage un à un ; créez des zones sur votre commutateur Fibre Channel, avec un seul initiateur et une seule cible par zone. 
   2. Logements : 
   • Le nombre de logements ou de disques que doit contenir une bibliothèque dépend du nombre de flux de sauvegarde et de restauration simultanés en cours d’exécution. Le nombre de lecteurs est également limité par la configuration et les limites de performances globales de votre système Data Domain particulier. Le nombre de logements dépend généralement du nombre de bandes utilisées au cours d’un cycle de politique de rétention.

   3. Points d’accès aux cartouches :

      • Voir la documentation Data Domain Integration de votre application de sauvegarde spécifique pour déterminer si les points d’accès aux cartouches (CAPS) doivent être émulés pour votre environnement particulier.

   4. Changeur :

      • Il ne peut y avoir qu’un seul changeur par VTL.
      • Souvent, le modèle de changeur que vous devez sélectionner dépend de votre configuration spécifique :
        • Utilisez l’émulation de bibliothèque RESTORER-L180 lorsque vous utilisez le logiciel Symantec Backup
        • Utilisez l’émulation de bibliothèque TS3500 lorsque vous utilisez la plate-forme IBM System i
        • Vous pouvez également utiliser l’émulation de bibliothèque TS3500 lors de l’utilisation de TeraSAM 6.2 sur les plates-formes AIX 6.1 et AIX 5.3.
        • La plupart des autres installations doivent utiliser l’émulation de bibliothèque L180 (non Symantec, non IBM system i)

   5. Lecteur de bande

      1. mise hors ligne automatique :  si une bande est chargée, le lecteur est en ligne. Dans cet état, le changeur ne peut pas déplacer une bande du lecteur sans la décharger au préalable. En revanche, si le paramètre de mise hors ligne automatique est activé, le lecteur est implicitement déchargé, ce qui permet de déplacer la bande du lecteur même si l’application n’a émis aucune commande Unload. Ce paramètre peut être utile pour certaines applications et est global sur l’ensemble du service VTL (un paramètre pour tous les disques).
      2. éjection automatique :  si une bande est déplacée d’un lecteur ou d’un logement vers un point d’accès aux cartouches (CAP), elle est directement transférée vers le coffre-fort. Ce paramètre peut être utile pour les applications qui vérifient que les bandes ont été retirées du CAP. L’opération « eject » de la bibliothèque échoue si les bandes se trouvent toujours dans le CAP après un certain délai. L’éjection automatique permet de répondre aux attentes de ces applications, car les bandes disparaissent immédiatement des CAP. Ce paramètre est également global sur l’ensemble du service VTL (un paramètre pour tous les disques)
      3. Il est préférable d’utiliser un seul type de lecteur de bande par bibliothèque.

   6. HBA cibles

      1. Répartissez la charge de sauvegarde sur plusieurs ports FC du système Data Domain afin d’éviter les goulots d’étranglement sur un seul port. 
      2. Vérifiez la vitesse de chaque port FC sur le commutateur afin de confirmer que le port est configuré pour le débit souhaité.
      3. Définissez les ports secondaires sur « none », sauf si cela est explicitement nécessaire pour votre configuration particulière.
      4. Configurez le pilote du système d’exploitation hôte pour la liaison persistante de LUN. Cela permet d’éviter les situations dans lesquelles, en raison de modifications de la cible, le logiciel de sauvegarde ou le système d’exploitation doivent être reconfigurés. 

• VTL Operation

  1. Logements : créez suffisamment de logements pour contenir le nombre de bandes que vous avez créées. Créer quelques logements supplémentaires n’est pas un problème si la quantité n’est pas excessive.
  2. CAP
  3. Bandes
     1. Créez uniquement le nombre de bandes nécessaires pour répondre à vos besoins de sauvegarde. Le nombre de bandes de départ est inférieur à deux fois l’espace disque disponible sur le système de restauration. Le fait de créer un nombre excessif de bandes virtuelles peut entraîner une saturation prématurée du système Data Domain et provoquer une panne inattendue du système. À mesure que les statistiques de compression globales deviennent disponibles, des bandes supplémentaires peuvent être ajoutées de manière incrémentielle. 
     2. Si le système est plein à 100 %, vous devez supprimer toutes les bandes vides qui sont potentiellement présentes sur le système, puis forcer l’expiration de données en quantité suffisante pour que le système atteigne une capacité inférieure à 80 %. Pour éviter cette tâche fastidieuse, il est important d’éviter qu’un événement de saturation du système ne se produise.
     3. Sur un système de destination de réplication, ne lisez jamais de données sur une bande en cours de réplication.
     4. Utilisez toujours des codes-barres de bande uniques, même sur différents pools.
     5. Utilisez toujours le même suffixe de bande (taille) sur tous les pools. Si, pour une raison quelconque, vous devez utiliser un suffixe différent, vous devez au minimum conserver le même suffixe au sein d’un même pool.
     6. La taille optimale des bandes dépend de plusieurs facteurs, y compris l’application de sauvegarde utilisée et les caractéristiques des données sauvegardées. En général, il est préférable d’utiliser un plus grand nombre de bandes plus petites qu’un plus petit nombre de bandes plus volumineuses, afin de contrôler l’utilisation du disque et d’éviter que le système ne soit saturé.
     7. Pour TeraSAM, il est recommandé d’utiliser des bandes plus petites (c’est-à-dire 30 à 50 Go) afin de récupérer de l’espace plus rapidement.

  4. Applications de sauvegarde

     1. Utilisez la taille de bloc optimale la plus élevée pour votre application de sauvegarde afin d’optimiser les performances de fonctionnement avec le système Data Domain. Le nombre optimal dépend de nombreux facteurs, tels que la vitesse du disque, la mise en cache du système d’exploitation et votre logiciel de sauvegarde spécifique. Voir les recommandations de votre fournisseur et les guides d’intégration.
     2. En général, une taille de bloc de bande qui est un multiple de 64 Ko offre de meilleures performances, mais veillez à suivre les pratiques d’excellence ou les guides d’intégration de votre logiciel spécifique (voir les liens ci-dessous). Si vous accédez au système Data Domain avec plusieurs serveurs de sauvegarde, utilisez la plus grande taille de bloc à laquelle peuvent accéder tous les serveurs de l’environnement (en particulier dans un environnement de système d’exploitation hétérogène).

• Groupes d’accès

  1. La numérotation des appareils au sein de chaque groupe d’accès VTL distinct doit commencer par LUN 0.
  2. Il est préférable d’éviter de modifier la configuration du groupe d’accès VTL lorsque le système Data Domain est soumis à une forte charge.
  3. Il est recommandé d’avoir exactement un initiateur par groupe d’accès.

• Statistiques

  1. Lors de l’utilisation des statistiques de cache des marques de fichiers VTL, la réinitialisation des statistiques doit être effectuée avant le chargement des bandes dans les lecteurs. Si la réinitialisation des statistiques intervient après le chargement des bandes et après leur accès dans les lecteurs de bande, la commande vtl show detail-stats peut induire en erreur. Les valeurs « free » indiquées dans le rapport peuvent être supérieures aux valeurs « alloc ». Cette différence, bien qu’inattendue, ne pose pas de problème dans ce cas. Cela est dû à la réinitialisation des statistiques des lecteurs lorsqu’ils sont en cours d’utilisation. La réinitialisation des statistiques n’est pas une opération atomique.
  2. En règle générale, les statistiques doivent être réinitialisées avant le chargement des bandes dans les lecteurs.